Tout était démesuré chez Primo Carnera : sa taille, sa force, et sa bonté. Pauvre immigré italien, il devient champion du monde de boxe des poids lourds en 1933.

Dans cet âge d’or de la boxe, Primo Carnera est exploité, instrumentalisé tant par les petits aventuriers de la pègre, que par Mussolini lui-même. Lâché par tous sauf par les siens, dès que les victoires ne seront plus au rendez-vous, il tente une reconversion difficile, notamment dans le catch puis dans de piètres rôles à Cinecitta et à Hollywood.

Au-delà du marasme de sa vie, la bonté et la naïveté proverbiale de Primo Carnera le conduisirent à toujours pardonner quels que soient les moqueries et les coups encaissés.

Sa bienveillance lui permit de dépasser tous les drames de son existence.